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lundi 19 février 2007

Modifier la Constitution : Oui, mais en profondeur

Ce lundi, je suis présent au Congrès du Parlement, à Versailles, pour voter trois modifications de notre Constitution.

Ces modifications sont d’inégale importance. Elles donnent surtout l’impression que le Président CHIRAC veut rappeler qu’il existe, qu’il faut encore compter sur lui.

Mais tout cela a un caractère désuet quant on appelle de ses souhaits, comme c’est mon cas, une modification profonde de notre texte fondamental.

Inscrire l’abolition de la peine de mort dans la Constitution est en soi une bonne chose. Je voterai pour car l’abolitionniste convaincu que je suis et que j’ai toujours été ne peut que se réjouir de cette suppression encore plus définitive d’une peine barbare qui ne résout rien et qui, malheureusement, est encore une référence dans certains pays comme les Etats Unis.

Définir le corps électoral de Nouvelle Calédonie est conforme aux décisions du Gouvernement de Michel ROCARD en 1988, lorsqu’il s’agissait de ramener la paix civile dans ce territoire d’Outre-Mer malmené par le laxisme de la droite locale et nationale. Cette modification aura mon soutien.

Par contre, je m’abstiendrai sur la troisième. Il s’agit pour le Gouvernement VILLEPIN -SARKOZY de faire croire à l’opinion que le Président de la République sera désormais sous le contrôle du Parlement.

Le problème n’est pas là. Ce qu’il est urgent de faire, c’est de donner au Parlement, aux députés notamment, une responsabilité réelle qu’ils exercent au nom des citoyens.

Depuis 1958 et malgré différentes modifications très insuffisantes, les députés n’ont qu’un rôle de chambre d’enregistrement des décisions du Gouvernement et du Président de la République.

Le Projet socialiste, le Pacte présidentiel de Ségolène ROYAL affiche clairement notre volonté de nous doter d’une Constitution garantissant le pouvoir des citoyens à travers leurs députés.

Ca n’est pas le lieu de développer tous les éléments de cette réforme en profondeur. Ils se trouvent dans les documents cités ci-dessus.


Vendredi soir, j’ai réuni le Comité de circonscription avec Jean-Michel STIEVENARD et Olfa LAFORCE, les maires, les secrétaires de section, les militants socialistes ayant accepté d’apporter leur concours à cette instance, tous ont souligné le décalage entre, d’un côté la présentation de la situation par les médias et les organismes de sondage et de l’autre, la réalité sur le terrain, l’attente de l’opinion d’un changement.

Notre objectif est simple : recueillir un maximum de voix au 1er tour de l’élection présidentielle sur le nom de Ségolène ROYAL, sur la base de son pacte présidentiel.

Nous disposerons alors des moyens politiques pour gagner le 2ème tour. Mais chaque chose en son temps.