Après la
très vive émotion partagée par des millions de Français à la suite des
attentats terroristes de la semaine dernière, après la volonté manifestée, là
encore, par des millions de citoyens de se rassembler pour défendre les valeurs
de la République, quelques commentateurs s’interrogent : « Et
maintenant, que va-t-il se passer ? ».
La réponse
est évidente. Il y aura désormais un « après 7 janvier 2015 ». La vie
collective va suivre son cours et les responsables politiques ont le devoir de
l’organiser.
Pour l’heure,
j’observe que l’unité nationale est une réalité. Les Français, près de 80 % d’entre
eux, estiment que le Président de la République et le Gouvernement ont bien
géré la crise que la France traversait.
Même si
cette appréciation ne signifie pas que tous les autres sujets de préoccupation
de nos concitoyens ont trouvé une solution qui les satisfasse, il n’empêche que
le positionnement des responsables politiques républicains est à souligner.
Le comportement
de tous les députés à l’Assemblée Nationale, mardi dernier, applaudissant le
Premier Ministre et entonnant la Marseillaise est un événement historique et
constitue un élément non négligeable de la vie politique française. Une telle
union Droite / Gauche est suffisamment rare pour qu’elle mérite d’être saluée.
Il importe
désormais de bien analyser toutes les causes des événements dramatiques qui ont
frappé la France.
L’amélioration
du fonctionnement des services de renseignements, le suivi très rigoureux de
toutes les personnes suspectées d’adhérer aux thèses extrémistes qui les
conduisent au terrorisme, la préparation des enseignants à se confronter à des
élèves qui réagissent différemment et se distinguent par des prises de position
pour le moins surprenantes, tout cela constitue le plan de travail du
Gouvernement.
Il n’est
pas seul à pouvoir résoudre ces problèmes. La communauté nationale toute
entière doit y prendre sa part.
Il faut
cependant éviter la
précipitation. D ’aucuns voudraient un durcissement de la
législation antiterroriste. Ce serait une erreur d’accréditer l’idée que tout
problème nécessite une nouvelle loi.
Le Parlement
a voté, il y a quelques semaines, des dispositions renforçant les moyens de la
police et de la justice en matière de lutte et de prévention du terrorisme. Il convient
d’abord d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle politique qui se met en place.
Aujourd’hui, et donc
maintenant, la priorité des responsables politiques c’est de préserver cette
unité nationale, gage de réussite dans tous les domaines de notre vie
collective.