Je me suis
enfin procuré le texte du projet de loi communément appelé « loi Macron ».
Je dis « enfin »
car jusqu’alors je ne disposais, comme la plupart de ceux qui en parlaient, que
de la présentation forcément succincte des médias.
C’est un
texte qui retient mon attention par deux caractéristiques : son titre et
le nombre d’articles qu’il contient.
« Pour
la croissance et pour l’emploi », tel est rassemblé en deux mots
explicites dans le titre, l’objectif recherché.
Qui pourrait
s’opposer à un tel enjeu : relancer la croissance pour créer de l’emploi ?
Le faire,
sous un prétexte ou sous un autre, à gauche comme à droite, c’est se complaire
dans les difficultés que connaît la France.
Bien entendu,
la méthode pour y parvenir peut susciter un débat. Ce sera le travail
parlementaire des jours à venir.
Cent six
articles sont proposés pour créer, dans notre pays, les conditions nouvelles de
notre organisation économique. C’est dire que nombreux sont les domaines où la
loi va simplifier et moderniser les procédures.
Parmi les
mesures proposées, l’une d’entre elles a suscité de vives critiques à priori.
Il s’agit
de celle qui traite des exceptions au repos dominical.
Lorsque la
Droite, alors majoritaire a imaginé ce dispositif il y a quelques années, je m’y
suis opposé parce que les intérêts des groupes commerciaux l’emportaient sur
ceux des salariés et parce que la décision échappait aux élus locaux.
Aujourd’hui,
le Gouvernement confie aux maires le pouvoir d’autoriser ces exceptions. Ceux qui
ne le voudront pas ne le feront pas.
De plus, le
volontariat des salariés, la compensation, un accord collectif, sont les
contreparties nécessaires pour que la mesure soit appliquée.
On le voit
bien, le débat sur cette question n’est pas fondé.
Alors que des prémices de
sortie de crise apparaissent, il ne faut rien négliger et, pour les Socialistes
et pour la gauche, ne faire entendre qu’une voix : la voix de l’avenir.