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lundi 22 décembre 2025

Une année s’achève

Alors que, dans le monde entier, on s’achemine, jour après jour, vers la fin de cette année 2025 et que Noël sera l’occasion dans les familles et pour les enfants de vivre des moments agréables, ayons une pensée et surtout un geste pour celles et ceux pour qui Noël sera une journée comme les autres, vécue dans le dénuement, la pauvreté, la misère même. Notre système de protection sociale est incontestablement d’un bon niveau. Cependant, malheureusement trop nombreux sont les hommes, les femmes, les enfants qui souffrent des conséquences du libéralisme qui laisse trop de gens au bord du chemin. 

Candidat à l’élection présidentielle en 2017 après avoir trahi celui qui l’avait fait roi, l’actuel Président de la République avait promis qu’il n’y aurait plus personne dans la rue à la fin de l’année 2017. Or, huit ans plus tard, on dénombre plusieurs milliers de personnes, dont plus de 3 000 enfants, qui n’ont pas de toit et qui passent la nuit dans le froid.

« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Cette formule que l’on attribue à MACHIAVEL mais qui a surtout été reprise par Charles PASQUA alors Ministre de Jacques CHIRAC a sans doute inspiré Emmanuel MACRON. Le théoricien du « ruissellement » des richesses produites par les nantis au bénéfice des plus défavorisés aura démontré sa méconnaissance des problèmes humains. Pour faire de la politique, il faut aimer les gens. Il est évident que l’actuel Chef de l’Etat s’aime d’abord lui-même.

Disant cela, nous savons que nous susciterons des désapprobations de la part de ceux qui soutiennent encore Emmanuel MACRON. Qu’ils sortent dans la rue et observent ces personnes qui tendent la main pour recueillir quelques pièces de monnaie. Qu’ils disent ce qu’il faut faire sinon assurer une véritable justice fiscale. Ce sujet est toujours au centre des débats parlementaires consacrés au budget 2026.

La droite sénatoriale a fait échouer un hypothétique compromis entre les défenseurs d’une meilleure répartition des richesses et ceux qui défendent l’injustice sociale, conséquence de la politique menée depuis huit ans. Une loi spéciale sera vraisemblablement votée dans les prochains jours pour assurer la continuité de l’Etat. Il faudra pourtant rouvrir la discussion du projet de loi de finances dès les premiers jours de janvier. Les Socialistes continueront de défendre le pouvoir d’achat, la justice fiscale, les services publics comme ils ont défendu et obtenu des avancées significatives lors du débat sur le financement de la Sécurité Sociale.

Cela ne manquera pas d’alimenter le débat politique dans les jours à venir. En attendant cela, nous suspendrons la publication de ce blog jusqu’au 5 janvier prochain. Je souhaite une bonne année 2026 et de bonnes fêtes de Noël et du Jour de l’An à celles et ceux qui me lisent.

jeudi 18 décembre 2025

Un budget à venir

Quelques jours encore doivent s’écouler avant que l’on sache si la France aura un budget pour 2026. Demain, la commission mixte paritaire (Députés et Sénateurs) va tenter de rapprocher les points de vue des Parlementaires des deux assemblées. Sans préjuger du résultat, on peut envisager un échec sans risquer de se tromper. Qui plus est, l’absence de majorité à l’Assemblée Nationale rend peu vraisemblable l’adoption de ce budget par les Députés. Que se passera-t-il alors ?

Ce sera au Gouvernement de faire des propositions. On évoque le recours à une loi spéciale comme ce fut le cas il y a un an à l’initiative de François BAYROU. Cela permet à l’Etat de percevoir les impôts en attendant le vote du projet de loi de finances dans les premières semaines de 2026. Certains constitutionnalistes considèrent que les conditions juridiques ne sont pas remplies pour user d’une telle procédure.

La Constitution permet également de recourir aux ordonnances. Sans qu’il ait été aussi formel que pour le non-usage du 49.3, le Premier Ministre a laissé entendre qu’il n’envisageait pas un tel scénario. On en saura davantage assez rapidement. La démonstration a été faite avec l’adoption, mardi dernier, de la loi de financement de la sécurité sociale, qu’il était possible d’adopter un texte législatif sans majorité gouvernementale. C’est le résultat du compromis qui peut devenir, en France, une méthode de gouvernance comme cela se pratique dans plusieurs pays européens.

L’adoption du PLFSS permet de souligner deux aspects significatifs de la vie politique française, le non-recours au 49.3 et les avancées politiques obtenues grâce aux Socialistes.

Le Premier Ministre s’était engagé à ne pas utiliser ce moyen constitutionnel que représente l’adoption d’une loi sans vote du Parlement, le 49.3. Il a tenu cet engagement qui était un élément clé de l’adoption d’un compromis. L’Assemblée Nationale a pu exercer tous ses pouvoirs législatifs sans être contrainte par l’Exécutif. Saluons cette évolution. C’était une exigence des députés socialistes pour ne pas voter la censure. Ils ont eu satisfaction.

Une autre exigence résidait dans la suspension de la réforme des retraites. Elle a été obtenue, là encore, par la détermination des Socialistes. Paradoxalement, les élus extrémistes ont voté contre. Les mélenchonistes qui avaient fait, dans le cadre de l’accord électoral du Nouveau Front Populaire (NFP) en 2022, de l’abandon de cette réforme une des propositions et une mesure d’importance, n’ont pas respecté la promesse faite et soutenue par 70 % de Françaises et de Français. Les électrices et les électeurs qui ont voté pour les candidats de la France Insoumise constateront la trahison de leurs engagements par ces extrémistes prétendument de gauche. Ils ont démontré une nouvelle fois que leur seul objectif est de satisfaire les ambitions de leur gourou au détriment de l’intérêt général.