Tout système politique, tout système économique sécrète
en son sein des imperfections qu’il importe de prendre en considération, soit
pour changer complètement, soit pour corriger les orientations de référence.
Le système communiste pratiqué à partir de 1917, il y
a bientôt un siècle, en URSS puis dans un grand nombre de pays à l’est de
l’Europe au lendemain de la guerre, en 1945, a complètement échoué tant sur le
plan politique que sur le plan économique. Il a finalement cessé en 1989, même
si quelques pays y font encore référence.
Le système capitaliste s’est régulièrement adapté aux
contraintes de son environnement.
Cela ne s’est cependant jamais produit sans
conséquences pour les hommes. La crise économique qui a frappé le monde entier,
il y a une quarantaine d’années, continue de peser lourdement sur notre vie
collective.
Les Français ont des difficultés à intégrer le fait
que cette crise perturbe fortement les actions politiques engagées. Ils s’en
prennent alors à ceux qu’ils ont élus, leur attribuant des responsabilités
qu’ils n’ont pas.
C’est ce que nous connaissons avec acuité
aujourd’hui. On accuse le Président de la République de ne pas avoir respecté
ses engagements alors que, bien au contraire, des changements d’importance sont
apparus dans notre vie collective depuis 2012. Plus encore, les décisions
prises en matière économique et fiscale commencent à porter leurs fruits.
L’emploi, la croissance, la maîtrise du déficit donnent les signes évidents
d’une évolution positive.
Alors pourquoi cela n’influence-t-il pas l’état de
l’opinion ? Les réponses à une telle question sont forcément nombreuses.
On pourrait regretter que la communication du
Gouvernement sur l’état de la France en 2012 n’ait pas été suffisamment développée
en direction des citoyens.
On pourrait déplorer que les médias n’aient pas fait
œuvre de pédagogie, s’attachant davantage à relayer les critiques, surtout
celles émanant des rangs de la Gauche.
Mais, c’est ainsi. On ne fait pas de la politique
avec des regrets mais avec de la mémoire.
Il faudra se souvenir de ce qu’a fait la Droite entre
2002 et 2012 et bien mesurer ce qu’elle envisage de mettre en place. Regardons
de près les projets présentés par les différents candidats à la primaire de la
Droite et on sera édifié.
En 2017, il ne sera pas possible de choisir un
Président de la République, puis une majorité parlementaire, sans prendre en
compte la globalité de la situation de la France depuis trente ou quarante ans.
La référence à un seul élément d’analyse, un livre par exemple, fausserait le
jugement.